La faune nocturne autour de Saint-Gilles : que pouvez-vous observer depuis votre terrasse ?

Une brise tiède glisse entre les palmiers. Il est 20 h passées, et depuis votre terrasse, l’animation commence.

Pas celle des voitures ou des voisins, non.

Celle, plus discrète, des animaux nocturnes à observer à La Réunion. Ils sortent de leurs cachettes, glissent sur les murs. Vous les voyez sans les déranger, vous les entendez sans toujours les identifier.

Geckos, chauves-souris, papillons de nuit… Certains sont endémiques, d’autres juste de passage. Et tous participent à l’incroyable biodiversité qui vous entoure, même dans un quartier résidentiel.

Latitude 21, votre guide nature dédié aux richesses de l’île, vous invite à lever les yeux… et à redécouvrir vos soirées.

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Des geckos visibles autour de Saint-Gilles

Ils apparaissent souvent en premier. Silencieux, rampants, parfois éclairés par un spot mural, les geckos visibles autour de Saint-Gilles se repèrent facilement sur les façades blanches.

Il s’agit bien souvent de geckos nocturnes du genre Hemidactylus, notamment le mercatorius ou le frenatus, deux espèces endémiques ou introduites devenues familières.

Leur comportement est rythmé par les insectes qu’ils chassent à proximité des sources lumineuses. Ces reptiles, typiquement visibles entre 19 h et 22 h, apprécient les surfaces lisses, les angles des volets et les murs humides.

Nos conseils simples pour les observer sans les faire fuir :

→ Baisser l’intensité de votre lumière tamisée
→ Ne pas faire de mouvements brusques à proximité
→ Observer en restant à l’intérieur, lumière derrière vous

Ils font partie des espèces locales les plus faciles à identifier. Leur présence régulière signale un habitat naturel sain autour de votre maison (et cela mérite d’être remarqué).

>>> Je profite de la terrasse du bar pour écouter la nuit tomber en douceur

Les chauves-souris en activité après le coucher du soleil

Moins visibles, mais bien présentes, les chauves-souris à La Réunion jouent un rôle fondamental dans l’équilibre de la biodiversité nocturne autour de votre maison.

Deux espèces peuvent être repérées près de Saint-Gilles : le Petit Molosse (Mormopterus francoismoutoui) et le Taphien de Maurice (Taphozous mauritianus).

Leur vol est rapide, presque silencieux. Elles surgissent au-dessus des toitures vers 19 h 30. Ces animaux en activité après le coucher du soleil chassent à l’aide de sons ultrasoniques, imperceptibles pour nous, mais très efficaces contre les insectes volants.

→ Une seule chauve-souris peut consommer jusqu’à 3 000 moustiques en une nuit (source : DREAL Réunion)

Il suffit parfois de quelques minutes de calme pour les repérer, en regardant vers le ciel, loin de toute pollution lumineuse. Si vous entendez des “clics” secs à proximité de vos volets, c’est peut-être l’un d’eux, perché à l’abri.

Les papillons de nuit sur une terrasse à Saint-Gilles

La lumière attire. Et certains soirs, votre terrasse devient une scène minuscule où virevoltent des dizaines d’ailes aux motifs variés. Ces papillons de nuit sur une terrasse à Saint-Gilles, appelés aussi hétérocères, comptent plus de 575 espèces différentes sur l’île.

En tendant un drap blanc, près d’une lampe UV, vous pouvez observer jusqu’à 40 espèces différentes en une seule soirée (selon les témoignages de naturalistes locaux). Certains sont de véritables joyaux aux reflets métalliques. D’autres, plus ternes, passent inaperçus. Tous participent à un écosystème réunionnais riche mais encore fragile.

→ Le contact avec la lumière artificielle les désoriente, modifie leur comportement animalier et les expose à la prédation par les geckos

Vous pouvez aussi croiser quelques coléoptères, parfois massifs, souvent bruyants. Leur période d’activité dépend de la météo, de la phase lunaire et du voisinage calme.

La pollution lumineuse et biodiversité à La Réunion

Même si la lumière vous aide à voir, elle empêche parfois les autres espèces d’agir. La pollution lumineuse et biodiversité à La Réunion est un sujet de plus en plus étudié : chaque année, l’opération “Nuits sans lumière” alerte sur l’impact de l’éclairage sur les oiseaux marins, comme le pétrel noir ou le tamarin des Hauts.

Chez vous, de simples gestes permettent de limiter l’impact :

→ Réduire la température de votre éclairage (privilégier les tons chauds)
→ Installer un aménagement lumineux orienté vers le sol
→ Couper les spots extérieurs après 22 h

Les espèces visibles en soirée à Saint-Gilles sont nombreuses, mais sensibles. Un bruit ambiant réduit, une terrasse moins exposée, et une lumière tamisée suffisent souvent à recréer un environnement accueillant pour cette faune discrète autour des maisons réunionnaises.

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